La vie de Nicéphore Niépce

Home / La vie de Nicéphore Niépce
Portrait de Nicéphore Niépce dans sa jeunesse

7 mars 1765 : Naissance de Joseph Niépce à Chalon-sur-Saône (ce n’est que quelques années plus tard qu’il prendra le surnom de Nicéphore). Son père est avocat conseiller du Roi et receveur des consignations du Chalonnais. Il a une sœur et deux frères.

1786 : Joseph entre chez les frères Oratoriens à Angers, il se passionne pour la physique et la chimie.

1788 : Abandon de l’Oratoire et entrée dans la garde Nationale à Chalon-sur-Saône.
Il signe ses lettres du surnom de Nicéphore.

1789 : Révolution française.

1792 : Engagement dans l’armée révolutionnaire (campagne dans le sud de la France et en Sardaigne).

1794 : Nicéphore quitte l’Armée et demeure à Nice. Il se marie. Son frère aîné Claude vient le rejoindre.

1795 : Naissance de son fils Isidore.

Domaine du Gras à Saint-Loup-de-Varennes.
Domaine du Gras à Saint-Loup-de-Varennes.

1797 : Voyage en Sardaigne avec sa famille et son frère. C’est au cours de ce voyage que Nicéphore et son frère Claude auraient eu l’idée de la photographie.

1798 : De retour à Nice les deux frères se livrent à leur premiers travaux d’inventeurs et travaillent à la mise au point d’un nouveau principe moteur basé sur la dilatation de l’air au cours d’une explosion.

1801 : Nicéphore et sa famille ainsi que Claude rentre à Chalon-sur-Saône où ils s’occupent de la gestion du patrimoine familiale dont Mme Niépce mère avait la charge depuis la mort du père en 1785.

1807 : Les deux frères obtiennent pour dix ans un brevet, signé par Napoléon, pour leur moteur qu’ils nomment pyréolophore. Il s’agit du premier moteur au monde à combustion interne. Une maquette de bateau de 2 mètres de long remonte le courant de la Saône au moyen de ce moteur.

Premier plan du pyréolophore
Premier plan du pyréolophore

1807 – 1809 : Élaboration d’un projet de pompe hydraulique afin de remplacer la machine de Marly qui servait à alimenter en eau le Château de Versailles.

Pastel en fleurs

1811 : Travaux sur la culture du pastel destiné à remplacer l’indigo, colorant bleu, manquant à la suite du Blocus continental, institué par Napléon pour ruiner le Royaume-Uni.

1816 : Un an avant l’expiration du brevet pour le pyréolophore, Claude quitte Chalon-sur-Saône pour Paris puis l’Angleterre en 1817 afin d’essayer d’exploiter l’invention.

1816 – 1818 : Resté seul, Nicéphore se lance dans des recherches sur la fixation des images projetées au fond des chambres obscures. Premières expériences – premiers échecs. Recherche de carrières de pierres calcaires autour de Chalon-sur-Saône pour trouver en France des pierres propres à la lithographie.

Vélocipède sur lequel Niépce apporta des perfectionnements.
Draisienne de Niépce

1818 : Une image est fixée depuis trois mois .
Nicéphore se construit une draisienne qu’il perfectionne avec une selle réglable.

1822 : Réalisation d’une copie de dessin par la seule action de la lumière sur une plaque de verre enduite de bitume de Judée (portrait du pape Pie VII).

1823 : Reproduction de dessins par contact sur des vernis au bitume de Judée.

1824 : Obtention de “Points de vue à la chambre obscure” (photographies) sur des pierres lithographiques. Le temps de pose est alors de 5 jours.

1824 à 1826 : Images gravées sur du cuivre en traitant par la méthode des eaux-fortes, les images obtenues avec le bitume. Niépce fait appel à un graveur Parisien, Augustin Lemaitre, pour le conseiller et effectuer des tirages sur papier à partir de ses plaques gravées.

Charles Chevalier

En 1825, Niépce s’adresse aussi à des opticiens de Paris, Vincent et Charles Chevalier, qui lui fournissent toutes sortes d’optiques afin de perfectionner sa chambre obscure. C’est l‘année du mariage de son fils avec Eugénie de Champmartin.

1826 : Images obtenues gravées sur de l’étain. Extraction d’une fécule à partir d’une courge appelée giraumont. Production d’une fibre textile propre au tissage à partir d’une plante l’asclépiade de Syrie.

Oeuvres de Nicéphore Niépce
Point de vue du Gras, première photographie par Nicéphore Niépce

1827 : Point de vue sur étain non gravé (le seul exemplaire conservé d’une image réalisée par Niépce à la chambre obscure correspond à cette étape de ses travaux).

1828 : Images non gravées sur argent poli obtenue en traitant l’image au bitume par des vapeurs d’iode.

1829 : Association avec Louis Jacques Mandé Daguerre, spécialiste de la chambre obscure, afin d’améliorer la luminosité et la qualité des images au fond de la chambre obscure.

Louis Jacques Mandé Daguerre

1830 : Échec des tentatives des deux associés pour faire blanchir le bitume brun afin d’obtenir des images directement positives. Daguerre découvre le résidu de la distillation de l’essence de lavande sans lui attribuer aucune propriété photosensible.
En juin les deux hommes travaillent ensemble pendant deux semaines à St-Loup-de-Varennes.

1831 : Travaux sur toutes sortes de résines sans obtenir de résultats positifs.

1832 : En juin, nouvelle visite de Daguerre chez Niépce. Les associés utilisent ensuite comme produit photosensible le residu de la distillation de l’essence de lavande et obtiennent de images en moins de 8 heures de temps de pose. Il nomme leur nouveau procédé : le physautotype.

1832, Novembre : Daguerre revient encore à St-Loup-de-Varennes pour travailler avec Niépce sur le nouveau procédé.

5 juillet 1833 : Niépce meurt subitement sans qu’aucune de ses inventions n’aient été reconnues.

> Découvrir Spéos, l’école de photographie qui finance la Maison Niépce